Les murs de soutènement de type « poids » sont pratiquement les plus anciens types de murs de soutènement. Ils peuvent être réalisés en place dans le cas ou ils sont généralement rigides et constitués de maçonnerie de pierres jointoyées ou de béton non arme, voire éventuellement de béton cyclopéen (blocs de pierre ou moellons noyés dans du béton). Ces types de murs sont relativement étanches et sont en principe pourvus d’un dispositif de drainage lorsqu’ils ne sont pas destinés à maintenir le niveau d’eau dans les terres soutenues (cas quasi général).
Ils peuvent être aussi constitués d’un assemblage de pierres sèches de gabions (gabions de treillage métallique ou même synthétique) ou d’éléments préfabriqués en béton arme ou non (blocs, caissons où
« Boites » remplis de terre, poutres, …), auquel cas ils sont souvent moins rigides, voire relativement souples pour certains d’entre eux. D’une manière assez générale, les murs poids sont surtout utilisés pour la réalisation d’ouvrages en déblai (après terrassement) en site terrestre, hors nappe. Pour des raisons économiques essentiellement, les murs rigides maçonnes ou en béton ne sont presque plus utilises aujourd’hui. Les dernières réalisations ne concernent pratiquement que des ouvrages en béton (non arme ou cyclopéen). Ils sont réalisés en déblai sur des terrains assez résistants ou même rocheux (site montagneux notamment).
Principe de calcul
Le principe de calcul pour la vérification des murs de soutènement commence par l’identification de toutes les forces extérieures agissant sur l’ouvrage. Ensuite il faut procéder à un certain nombre de vérification :
1. stabilité au renversement,
2. stabilité au glissement,
3. stabilité du sol de fondation,
4. stabilité vis-à-vis du grand glissement (équilibre général de l’ensemble mur + sol).
Le problème de la stabilité d’ensemble peut être aborder en première approximation par l’utilisation des abaques extraient de l’ouvrage mécanique des sols.
Dans le cas des sols non homogènes, il est nécessaire de faire l’étude sur ordinateur en utilisant une des méthodes des tranches de BISHOP ou de FELLENIUS pour le calcul de la stabilité des pentes et des talus.